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Si l’on veut bien entendre, il convient de ne pas s’appuyer sur le savoir que les yeux donnent.
Ecoute et vision.
Je ne peux prétendre entendre quelque chose que je n’écoute pas tout comme je ne peux prétendre voir quelque chose que je ne regarde pas.
L’écoute attentive. L’endroit où je consens à poser mon regard.
Cette posture exige d’accueillir ce qui est sans le passer au tamis des filtres qui émaillent nos représentations internes et de regarder en aveugle ce qui se déploie sous nos yeux. Car, dans pareil processus, c’est l’espace que je concède à cet autre qui lui permet d’exprimer ce qui est sans se superposer à ce dernier, sans en investir le champ et sans y faire obstruction par des jugements hâtifs, des comparaisons inutiles, un besoin de ramener ce qui se livre à mon propre vécu tout en minimisant ou en dévalorisant, au passage, l’expérience que cet autre est en train de partager avec moi. C’est accueillir son essence et ses énergies comme si elles s’inscrivaient sur une page blanche et l’autoriser à occuper, un temps, un espace de parole qui, lorsque cette dernière aura fait son oeuvre, laissera la place à un espace de dialogue.
Apprendre à rester à sa place permet de ne pas venir s’emparer et faire intrusion dans l’espace de l’autre et d’accepter qu’il puisse, un temps, occuper le centre de la scène sans qu’une quelconque intervention de notre part ne soit utile et nécessaire car ce qui se joue dans cet espace, c’est une tentative d’établir un lien d’intimité où certains matériaux sensibles ont besoin de se dire et d’être accueillis comme tels. Aussi, apprendre à rester en retrait et à honorer le partage qui s’offre dans cet espace d’écoute est le plus beau cadeau que vous puissiez offrir à la fois à votre interlocuteur mais également à vous-même car lorsque l’on consent à être pleinement présent et à se mettre à l’écoute de ce qui est, c’est une opportunité que nous nous donnons d’apprendre à mieux nous connaître en nous laissant instruire par le contenu et la forme de la situation qui prennent vie et corps dans cet espace car l’autre agit en miroir. Aussi, à tout moment, il m’est donné la possibilité d’entrer dans une écoute profonde, laquelle va pouvoir me permettre de poser mon regard sur l’essentiel qui tente d’émerger et d’écouter ce qu’il provoque en moi. Ainsi, par ce procédé, je me donne la possibilité d’entendre ce qui se dit et de voir ce qui se déploie véritablement et au niveau qui lui correspond. En somme, cela équivaut à redonner à l’autre un espace de parole trop souvent “censuré” et pris d’assaut par nos propres interrogations internes et la nature de certains états émotionnels qui empêchent et/ou phagocytent l’accueil d’une expérience qui ne peut se dire de par une certaine forme d’indisponibilité d’esprit oeuvrant en arrière-fonds.
Comment puis-je être à l’écoute et voir ce qui se passe si je suis accaparé voire obnubilé par ce qui se passe en moi et dans ma vie ou si je tente de réduire/soumettre cette personne à la vision que j’ai de sa situation? L’autre, à ce moment-là, cesse d’être et devient un contenant :
** ou dans lequel se déverse un trop-plein émotionnel que j’ai force mal à comprendre et à canaliser et qui obstrue toute tentative d’échange et de communication.
** ou dans lequel mes certitudes, ma propre vision du monde, mes peurs, inquiétudes viennent se déverser dans un espace qui ne me demande pas ce type d’intervention et qui spolie toute tentative de partage. L’autre se voit assailli de remarques qui ne parlent pas de lui mais de ce qui est important à mes yeux et de ce qui se joue en moi. Se produit donc une confusion des rôles.
Et pour vous, qu’en est-il? Sous quelle posture accueillez-vous cet autre qui vient déposer des matériaux qu’il cherche juste à partager, à articuler, pour mieux pouvoir les structurer et donc, en comprendre la nature car je ne peux intégrer un contenu que je ne comprends pas. Aussi, dans ces infinis moments où cet autre sollicite votre présence et votre écoute quant à un vécu qui a besoin d’être externalisé et entendu pour mieux prendre corps, c’est une tentative de structuration et d’acceptation qui se joue. Aussi, requiert-elle, pour ce faire, un espace plein et entier où votre présence attentive et tout en réceptivité permettra à l’autre de se sentir validé dans son expérience, autrement dit, entendu. Dans ce processus, il ne s’agit aucunement de vous mais de cet autre et d’une présence et d’une qualité d’attention dont il a, au moment où il vous sollicite, besoin. Ce qu’il recherche, c’est une validation, une reconnaissance pleine et entière de ce qu’il vit, ressent, expérimente en ce moment même, pas des comparaisons, des minimisations, des critiques, des jugements et encore moins que vous profitiez de l’occasion pour ramener son vécu à votre propre vécu. Il cherche à partager avec vous ce qui l’ébranle, l’indispose et/ou le met en joie, autrement dit, ce qui est important à ses yeux dans la situation qu’il vit actuellement. Ni plus ni moins.
Et pour vous, qu’en est-il? Où en êtes-vous dans ce processus d’écoute?
On en parle? 😀
Aller plus loin :
🔴 Malgré l’envie d’accueillir l’autre tel qu’il est, une partie de vous ne peut s’empêcher de placer ce qui se dit sous la coupe de jugements péremptoires. Il en résulte des tensions voire des conflits de toutes sortes que vous avez, par la suite, du mal à aplanir sans compter le climat de défiance qui se crée et prend insidieusement place. Vous ne comprenez pas pourquoi pareille attitude tend à faire le vide autour de vous. Vous en ressentez à la fois de la tristesse et de la colère. OUI? Rencontrons-nous!
🔵 Une envie, un projet, un objectif en tête? Parlons-en!