La nature, cette infatigable enseignante

Je ressens un amour d’une profondeur indicible envers l’Intelligence de la Nature. Elle porte en elle une esthétique à laquelle je tends à m’adosser pour tout simplement vivre le quotidien qui est le mien. Sa Beauté revivifie mes sens. La Perfection des formes, des couleurs, leur agencement ne cesse de me fasciner. Partout, elle est présente et n’attend que notre souffle et un regard pour livrer les principes supérieurs sur lesquels elle s’échafaude. Et quand ces principes sont saisis à leur juste niveau, c’est cette perfection qui prend naturellement place dans notre vie, au sein de notre coeur. Elle nous enseigne, nous instruit, nous montre la dualité à l’oeuvre dans le processus de ce que l’on nomme le vivant. Elle dévoile la beauté qui se cache derrière la laideur et nous amène à ne pas nous en offusquer. Parce que la laideur fait partie de la vie. Sans laideur, nous ne pourrions apprécier la beauté d’une forme, quelle qu’elle soit.

L’homme est à l’égal de la nature. Ce vivant en lui et autour de lui qu’il peut exalter sous la forme d’une vivance sans cesse renouvelée. Et c’est bien cette vivance qui peut permettre à un être, quel qu’il soit, de faire alliance avec ce qui se trouve et jaillit alentours. 

Faire alliance n’est aucunement synonyme de soumission. Ce geste est trop souvent entrevu et vécu comme tel alors qu’il se veut l’exact contraire.

Faire alliance signifie “faire un avec ce qui est”.

Toute énergie est porteuse d’une force qui lui est propre. Elle peut avoir une force agissante par et en elle-même mais c’est lorsqu’elle entre en contact avec d’autres énergies que le bal commence. C’est à ce moment-là qu’un être va être défié dans ce qu’il pense être à travers les comportements et attitudes qui vont être les siens face à l’effet que ces énergies vont avoir sur lui et sur son environnement propre.

Nous sommes sans cesse défiés car tout un réseau d’énergie nous entoure et répond, comme en écho, aux énergies que nous portons en nous. Aussi, afin de mieux pouvoir saisir la teneur de ce phénomène et de ce qui en résulte, s’abandonner aux vibrations de ce champ est le meilleur moyen de pouvoir en saisir la portée et ainsi, de pouvoir y répondre non pas en fonction de ce que nous voulons absolument y imprimer mais en fonction des fréquences, des notes que l’on peut y déceler. Ce sont elles qui permettent de savoir quel pas engager dans la situation qui nous occupe et de savoir comment nous positionner afin de ne pas contracter ou distendre une réalité qui pourrait déjà, à l’origine, fortement l’être mais plutôt d’entrer en résonance avec l’information que cette énergie contient afin de pouvoir en saisir la coloration et la teneur et pouvoir nous y ajuster intelligemment.

Cette approche exige d’être pleinement présent à la réalité qui se déploie sous nos yeux et dans notre coeur car c’est la qualité et la profondeur de notre présence qui peut en assurer un parfait déploiement.

Être tout simplement présent à ce qui est et pas tourné vers la représentation que l’on se fait ou que l’on attend de telle ou telle réalité. Tandis que la première accueille ce qui est sous la forme et le niveau qui lui correspondent vraiment, la deuxième tente, d’entrée de jeu, de la transformer, de la modeler en fonction de ses exigences propres et de ses attentes personnelles. La réalité cesse d’être ce qu’elle est pour se teinter de contenus que nous portons en nous et qui tentent de s’imprimer dans cette matière sans, au préalable, s’assurer que le support en question peut en soutenir le poids. Et c’est ainsi qu’une réalité est détournée de ce qu’elle était à l’origine et qu’une tension, quelle qu’elle soit, se crée.

Chaque réalité est porteuse d’une information. En la détournant à des fins personnelles, elle se charge, petit à petit, d’autres informations qui viennent compliquer une réalité qui était, à la base, simple, directe.

Se pose d’emblée la question de l’utilité de l’acte.

Qu’est-ce qui peut bien m’amener à compliquer voire à complexifier une réalité qui ne demande qu’à être appréhendée sous son plus simple appareil? En la contractant de la sorte, qu’est-ce que pareil geste dit de moi? Qu’est-ce que je cherche à créer? En quoi la complication m’aide-t-elle à résoudre une situation? En quoi ajouter sciemment de la difficulté là où gît une certaine forme de simplicité m’aide-t-il à répondre de manière opérante à la situation? Qu’est-ce que l’obstacle que je crée de toute pièce m’apporte? Qu’est-ce qui m’amène à créer une entrave là où le passage est dégagé?

Je vous invite à vous poser ces questions lorsque les réalités que vous vivez au quotidien s’enlisent et se referment sur elles-mêmes. Votre réponse vous indiquera les contenus qui ne sont pas correctement intégrés dans votre structure et ce qui demande à être entendu.

L’entrave parle, en nous, d’un attachement, d’une certaine forme d’identification  à un contenu précis (une certaine forme de représentation) qui ne correspond pas ou plus à la réalité du moment mais que nous essayons, tant bien que mal, d’y greffer. Cette posture ne peut qu’amener à avancer à cloche-pied, les mains liées derrière le dos, l’une des chevilles attachées au support, au contenu que vous êtes, pour le moment, dans l’incapacité de pouvoir lâcher pour tout simplement vous remettre sur vos deux pieds et mettre en place des habitudes et une démarche plus opérantes.

Aussi, dans pareil cas, simplicité et humilité sont de mise car la vie, dans tout ce qu’elle peut contenir d’arbitraire, nous invite à en arpenter les sinuosités dans et à partir de ce qu’elles contiennent et reflètent, pas à partir de soi. C’est ainsi qu’elle fait alliance.

Quel plus beau mariage que celui-ci?

Aller plus loin :

---

🔵 Etes-vous aux prises avec une réalité dont la configuration vous échappe et qui se trouve dans une zone de conflit ouvert? Vous ne savez pas/plus comment agir pour calmer la situation en question? OUI? Rencontrons-nous!

🔴 Une envie, un projet, un objectif en tête? Parlons-en!