Poser l’altérité

Une oeuvre d’art peut être profondément évocatrice et suggestive. Chaque oeuvre renferme une galerie de symboles qui vient exercer comme une “pression” toute particulière exactement au niveau qui correspond à un besoin de réunification. En ce sens, un symbole peut agir comme une aiguille d’acupuncture dans un processus qui se déroule, la plupart du temps, dans l’obscurité la plus profonde. En cela, l’art est agissant. C’est sa force motrice ; elle a le pouvoir de s’imprimer dans le regard que nous lui portons, au moment même où nous acceptons de nous y exposer.

Je viens de découvrir ce tableau. Je me demande ce que l’autrice a tenté de suggérer à travers cette oeuvre. En le voyant pour la toute première fois, 2 aspects sont immédiatement venus à mon esprit.

Le premier réfère à la posture de la femme comme si elle était encore aux prises avec l’histoire de sa lignée ou ce que cette dernière attend d’elle, l’empêchant, de fait, de pouvoir embrasser le monde, de se saisir des choses, situations, personnes qui l’entourent ; comme si elle était paralysée et maintenue figée dans une structure rigide mais puissante.

Le second est lié à la forme du tronc principal et des petites branches dont la forme globale me fait penser aux poumons, lesquels, symboliquement parlant, réfèrent au Souffle de l’Esprit. Annick de Souzenelle, dans son livre intitulé “Le symbolisme du corps”, assimile la forme aux ailes d’un ange, de celui qui est assigné à chacun le temps de son passage sur terre.

Ce qui est saisissant dans ce tableau hormis la structure qui en ressort, c’est l’absence de feuillage au niveau des branches qui se situent le long des bras du sujet suggérant ainsi une terre sèche ou asséchée dont plus aucune pousse ne peut sortir. Asphyxie totale. L’être est ainsi maintenu emprisonné dans des mémoires/des conditionnements (peut-être le poids de certaines traditions qui sont imposées et transmises sans tenir compte de l’évolution du monde) dont il a force mal à s’extirper et qui obstruent toute opportunité à la fois d’advenir mais surtout, d’être saisie. Les mains ne sont plus mobiles. Elles sont encore attachées au tronc.

Le Souffle, l’Esprit réfèrent à l’air, à l’Epée, au Verbe, au principe masculin qui va pouvoir déverser ses eaux sur cette terre aride afin de pouvoir l’humidifier et poser l’altérité. Mais comment le principe masculin peut-il faire son oeuvre si le principe féminin ne se laisse pas pénétrer par son Souffle, par son Verbe afin de pouvoir à nouveau laisser le courant de la vie circuler et raviver la source de ce terreau momentanément laissé en jachère et suspendu à l’attente?

Et pour vous, qu’en est-il?

Comment les pôles Masculin et Féminin en vous interagissent-ils? Y en a-t-il un qui s’est comme exilé et qui agit en roue libre? OUI?

On en parle? 😀

Aller plus loin :

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🔵 Vous vous sentez pris(e) en étau entre le poids de traditions qu’il vous est demandé de suivre et d’appliquer à la lettre malgré un rejet intérieur qui se manifeste avec force et/ou vous êtes encore pris(e) dans des schémas familiaux qui se sont édifiés sur des tentatives de soumission et d’obéissance. Votre individualité propre n’est pas reconnue. Comme telle, vous ne vous sentez pas vraiment exister ce qui à la fois vous attriste et vous met profondément en colère. Vous ne supportez plus cette situation et souhaitez changer la donne. OUI? Rencontrons-nous!

🔴 Une envie, un projet, un objectif en tête? Parlons-en!