Cessez d’être gentil, soyez vrai!

Qu’est-ce qu’être gentil?

C’est répondre par la positive à toutes les demandes qui nous sont faites, même à celles qui relèvent de l’implicite. Or, qu’en est-il lorsque cette gentillesse s’articule autour d’un désir intérieur frustré, d’un besoin nié au profit de la satisfaction de celui de mon interlocuteur?

Qu’en est-il lorsque les émotions y afférant sont étouffées au profit de son bien-être tout en mettant le mien en jachère?

Cette prise de position conduit directement à l’effet « cocotte-minute », autrement dit, à être une bombe à retardement.

Comment cet effet se manifeste-il? Par des explosions soudaines de colère et de frustration accumulées, lesquelles se répercutent directement sur notre manière de nous exprimer. On lâche le paquet en espérant que la tension déversée ne sera plus, au bout de quelques heures, qu’un mauvais souvenir. Or, cette manière de procéder au quotidien confère à davantage dévitaliser une relation qu’à la rendre vivante.

Comment arriver à respecter ce que je suis tout en respectant l’essence d’autrui? Comment communiquer sainement sans m’aliéner ou me soumettre au désir de l’autre ou, au contraire, sans imposer le mien comme si c’était un dû? Comment conserver son intégrité tout en reconnaissant à la fois ses doutes, ses propres insécurités, ses peurs, notamment celles du rejet et de l’abandon?

Ce sont des éléments de réponse à la fois clairs et concrets que Thomas d’Ansembourg nous propose dans son livre Cessez d’être gentil, soyez vrai!, lesquels s’articulent autour de la démarche et du processus de la Communication Non Violente créée par Marshall B. Rosenberg. Pour celles et ceux qui souhaiteraient en connaître les principales lignes directrices, je vous renvoie à cet article.

Dans ce livre, Thomas d’Ansembourg démonte les différents mécanismes qui peuvent entraver, assujettir, aliéner un échange et donc, par extension, les personnes qui en sont l’objet, tout en proposant une démarche qui repose sur l’écologie de la relation. La qualité du lien y est un élément prépondérant. Or, je ne peux instaurer de lien avec qui que ce soit sans, au préalable, être au clair avec qui et ce que je suis fondamentalement. L’essentiel de la démarche passe donc par la reconnaissance et l’acceptation de ses propres besoins, sentiments et émotions puis de les exprimer à l’autre en formulant des demandes concrètes et négociables. Cela exige, en retour, d’essuyer la possibilité d’un refus mais ce refus s’exprimera à travers un espace de respect, d’amour et de liberté ce qui change toute la donne. De relations de convenances, on passe à une relation d’ouverture et de respect mutuel vivifiante.

Ce livre est un grand classique de la littérature du développement personnel. Aussi, vous le trouverez dans votre bibliothèque de quartier n’attendant que vous pour être feuilleté.

En attendant de le lire mais surtout de mettre en pratique les différentes étapes qu’il contient, je vous invite, dans un premier temps à avoir un très bref aperçu d’une des sections qui aborde la différence entre sentiment vrai et sentiment teinté d’interprétation, Sentir sans juger ni interpréter puis, à visionner cette vidéo qui est une bonne illustration du contenu du livre.

Aller plus loin :

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