Le chemin de vie, c’est quoi?

Le chemin de vie représente la direction que votre vie peut prendre à travers les expériences qui en émaillent le quotidien. Cette direction est fonction de la nature des événements qui viennent la ponctuer mais également de la manière dont vous y répondez au quotidien.

 

Les réponses apportées à une situation vont venir déterminer une posture bien définie qui pourra varier dépendant des circonstances, de l’environnement, des acteurs concernés par cette même situation, par votre état, vos attentes et histoire personnelles, vos blessures, votre niveau de conscience, vos croyances, votre éducation, l’inconscient familial et collectif, les normes, votre capacité à vous questionner et à vous remettre en question, entre autres.

 

Une posture communément admise est celle qui relève de l’attentisme et qui prend source dans la croyance en un destin pré-determiné. Le sujet, soumis à une telle croyance, ne se laisse aucune possibilité d’en ajuster les contours et se pense impuissant à en diriger la tournure. Il accepte donc, de par cette posture, de s’en remettre corps et âme au sort et à la fatalité. Subir les aléas de la vie a donc tendance à définir son quotidien.

 

La question qui se pose ici est celle du libre-arbitre et du pouvoir personnel.

 

En quoi et en qui je crois fondamentalement ?

 

 

La réponse à cette question va déterminer, à travers le faisceau de croyances en résultant, la manière dont vous allez vous positionner dans et face à la vie. De ce positionnement vont en résulter des décisions qui sont, en grande partie, déterminées par la nature des épreuves subies, leur récurrence, leur intensité et par les circonstances dans lesquelles elles prennent forme et vie.

 

Refuser d’agir dans telle ou telle circonstance relève, en soi, d’une décision : celle de ne pas bouger et/ou de ne pas s’engager. Chaque jour, nous prenons donc des décisions face aux événements qui viennent en ponctuer le déroulement, aussi minimes soient-ils.

 

Prendre des décisions revient donc à « se déterminer ».

 

Avoir le sentiment de ne pas être en capacité de « faire des choix » relève davantage d’une difficulté à renoncer à un quelque chose auquel, pour le moment, vous tenez et qui, d’une certaine manière et pour x raisons, vous sécurise. C’est une forme de résistance au changement qui équivaut à ne pas accepter de se départir de l’ancien pour accueillir la nouveauté.

 

Cette manière d’être traduit une certaine forme d’inadaptabilité et de souplesse psychique. Le sujet voudrait évoluer tout en gardant la même base, les mêmes comportements, les mêmes attitudes et postures sans comprendre que toute évolution exige un ajustement et d’une certaine manière, une ou plusieurs pertes. Une telle attitude traduit également une difficulté à s’engager et à se questionner face à la manière d’appréhender la vie dans sa globalité. Si ce que je veux faire est très clair dans mon esprit et que ce « quelque chose » relève d’une évidence, la question du choix ne se pose pas. Le choix s’impose de lui-même et se définit par lui-même, indépendamment des conséquences que ce dernier pourrait générer. L’attention se place alors non plus sur le choix à opérer mais plutôt sur les moyens à mettre en œuvre pour matérialiser « ce quelque chose ».

 

La question qui se pose ici est la suivante :

 

Qu’est-ce que j’attends de la vie ?

Qu’elle soit linéaire, répétitive, similaire de bout en bout et prévisible ?

 

Votre réponse va conditionner la manière dont vous allez vous positionner sur l’échiquier de la vie et dont vous allez, par extension, vous comporter.

 

La vie consiste-t-elle en un chemin tout tracé et balisé que je suis pas à pas sans en remettre en question ni la teneur ni les fondements ?

 

La vie consiste-t-elle à cheminer et à sillonner sur des sentiers, pour certains, déjà tracés, pour d’autres, que je vais accepter de déterminer, de creuser et d’explorer ?

 

L’un dénote le trajet en tant que tel tandis que l’autre réfère au cheminement donc à la manière d’agir, de progresser et de se mouvoir dans l’espace-temps. Le premier représente donc la ligne qu’il est donné à chacun de suivre ou pas et le second, la démarche et la conduite que chacun va adopter pour la traverser.

 

Prendre des décisions est donc un acte quotidien. La réponse qui en émane se formalise à travers un comportement donné, lequel débouche, à son tour, sur un résultat donné.

 

La somme des conséquences et des effets qui en découle donne progressivement forme à une certaine philosophie de vie qui détermine et conditionne, petit à petit, la vue que chacun est à même de se former quant à ce que la vie attend de nous. Il est ainsi donné à quiconque d’apposer du sens sur la nature des épreuves qui jalonnent sa vie et de comprendre l’armature globale de sa trajectoire de vie. Le sujet, arrivé à ce stade, se place ainsi en état à la fois de réceptivité et d’action en prenant pleinement conscience de l’importance de la responsabilité individuelle de chacun dans le dessein global de la vie. Il commence ainsi à se décentrer de sa propre personne pour s’ouvrir à une dimension supérieure qui l’enjoint à prendre part à la danse de la vie et à y participer pleinement. Ainsi, le sujet passe d’un état où il subit, à un autre où il crée  pour  finalement  embrasser  la dualité  et  co-créer. Nous  sommes  ici  dans  le  domaine  du  « faire ».

 

Le chemin de vie symbolise donc le siège de l’action et ce qu’il est attendu du sujet pour le traverser harmonieusement. Il répond, entre autres, aux questions suivantes :

 

☇ Comment, globalement, j’appréhende la vie ?

☇ Comment je m’y positionne?

☇ Comment j’y participe?

☇ Comment je réagis face aux aléas et aux épreuves de vie?

☇ Quels traits de ma personnalité j’invoque dans ces moments-là?

☇ Dans quelle direction me font-ils aller?

☇ Qu’en résulte-t-il?

☇ Quelle est ma manière d’agir ?

☇ En quoi est-elle opérante ?

☇ Quel en est l’impact?

☇ A quoi me permet-elle d’accéder ?

☇ En quoi peut-elle me freiner?

☇ En quoi me permet-elle de contribuer à l’essor et au mieux-être de la société dans laquelle j’évolue ?

☇ En quoi sert-elle ma propre évolution ?

☇ En quoi sert-elle le dessein de la vie ?

☇ En quoi me permet-elle de me réaliser?

☇ Qu’est-ce qui me manque?

☇ Qu’est-il attendu de moi en termes de conduites, de comportements, de postures, d’attitudes?

☇ Qu’est-ce qui me dessert et me fait aller dans une direction opposée à ce que je voudrais?

☇ Qu’est-ce que je fais concrètement pour cheminer au mieux?

☇ Comment je le fais ?

☇ Comment j’aborde les situations ?

☇ Qu’est-ce que j’en extrais, concrètement?

☇ Comment j’utilise cette connaissance au quotidien?

☇ De quoi j’ai besoin pour les aborder et pour pouvoir avancer?

☇ De quelle configuration j’ai besoin pour m’épanouir et donner le meilleur de moi-même?

☇ Dans quelle mesure suis-je attentif à ces besoins?

☇ Dans quelle direction peuvent-ils me faire aller?

 

Ainsi, notre chemin de vie, de par la nature des épreuves qui en ponctuent la traversée, nous place face à des choix d’existence qui, à leur tour, conditionnent et orientent notre propre évolution tout en en déterminant celle du monde. L’impact en découlant n’est donc plus à portée individuelle mais à visée collective.

 

Pour résumer, le chemin de vie nous indique des possibilités de réalisation personnelle sur le plan existentiel. A chacun d’en saisir les arcanes pour mieux pouvoir y évoluer et se déterminer en conscience.

 

 

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