Conscience & Connaissance de soi | Développement personnel | Evolution personnelle | Réalisation de soi | Potentialiser les situations de vie
Habiter avec soi,
cela revient à dire :
habiter sa solitude.
Trop souvent confondue avec l’isolement, la solitude est un thème qui a, de tout temps, fait couler beaucoup d’encre.
Ressentie comme telle par nos contemporains, elle est injustement assimilée à une forme d’abandon, au manque, à une certaine forme de désespérance, une espèce d’enfermement voire d’aliénation quand elle se veut l’exact opposé.
Ce qu’elle offre à celui qui s’y abandonne est la clé vers la connaissance de soi, vers l’apprentissage de l’amour, et une forme de reliance multiple à la fois au monde visible et à celui qui défie tous nos sens et qui, pourtant, recèle un nombre d’informations qui permet l’entrelacement de nos vies, de nos destins sous la forme d’alliances subtiles dont la solitude seule peut se saisir.
Elle est ressourcement, émerveillement, intégration, approndissement et tel un spéléologue qui arpente les parois des cavités rocheuses qui renferment d’infinis mystères, elle permet de nommer ce qui échappe au rythme de nos vies effrénées. Le temps est son allié. Elle ne s’offusque ni de la lenteur ni de ces moments où la contemplation de ce qui se trouve en et autour de nous se laisse saisir par une série de mouvements intérieurs qui, tel l’orfèvre, se laissent petit à petit sculptés en une forme qui donne naissance à une idée, à une vision profonde, à un projet, à ce quelque chose qui va bien au-delà d’un acte posé de manière purement mécanique.
La solitude est jouissance. Elle n’est ni écartèlement, ni mise à l’écart. Elle est, au contraire, unifiante. Elle rassemble, réunifie, et, tel un pendule qui oscille d’une polarité à l’autre, elle sait se saisir des contraires pour en extraire leur substance et les équilibrer.
La solitude ne fige pas. Elle est comme une respiration qui permet de mettre la distance juste entre ce qui se vit et l’objet de ce qui se vit. Ainsi permet-elle ce regard libérateur sur ce qui en émane, lui laissant toute latitude pour en explorer la dynamique à l’oeuvre et pouvoir en réajuster les contours si nécessaire.
La solitude est une forme de vivance qui enracine dans une présence attentive. Il n’y a pas plus présent que le solitaire qui sait voir et exalter la beauté de ce qui l’entoure. Il fait communion, par son seul acte de présence, avec ce qui vit, se vit, est vécu et agi en nous et autour de nous. En cela, la solitude se vit sans s’écarter du monde, sans devenir un ermite. Et c’est bien dans cette posture que réside tout son pouvoir, celui de faire que l’homme qui s’y adonne, devienne son propre ami et son propre point d’appui afin de pouvoir traverser les expériences de la vie sans en établir de discriminations, en les accueillant toutes comme faisant partie d’une forme d’initiation, d’apprentissage à la fois au souffle de vie mais également à ce dont chacun est porteur et qu’il ne peut contacter que lorsqu’il consent à se confronter à ce qui est. Toute transcendance, quelle que soit sa nature, ne peut s’opérer qu’à travers cette confiance en l’épreuve car, derrière chaque épreuve, se trouve la joie. La joie d’avoir pu vivre cette situation et d’avoir la possibilité d’aller plus avant dans sa compréhension du monde et de pouvoir expérimenter en chair propre l’infini amour dont il recèle. Pour en saisir toute la teneur, il convient d’ouvrir les ornières et d’accepter de se confronter à l’ignorance. Car une fois la porte franchie, c’est un spectacle d’une toute autre beauté qui nous attend. L’amour est présent. Partout. En nous tous. Dans chaque situation.
Pour en saisir chaque mouvement, convient-il de ne pas placer la souffrance sur l’autel de nos prières intérieures sous peine de s’en laisser posséder. La souffrance est inhérente à toute vie. Nous ne sommes pas la souffrance. Comme pour tout état, elle peut nous traverser à des moments divers de notre existence mais lorsqu’elle a élu résidence dans notre for intérieur, c’est qu’une sorte de fatalité en assure les fondations. Aussi, la solitude permet de transformer cette fatalité en confiance. Car c’est bien souvent lorsque nous sommes au bout du bout, dépossédés de ce que nous croyions être notre point d’appui, que surgit notre véritable force intérieure, laquelle nous amène, petit à petit, à solidifier notre assise et à nous en remettre pleinement à ce que la vie peut placer sur notre chemin. La confiance est installée. Une confiance paisible, tranquille, éloignée de la niaiserie d’une vie affranchie de toute âpreté. Car c’est bien lorsque toute résistance est annulée que toute possibilité se fait jour.
Car qui dit résistance, dit attachement ; qui dit attachement, dit possession ; qui dit possession dit aliénation ; qui dit aliénation dit oppression ; qui dit oppression dit enfermement ; qui dit enfermement dit annihilation ; qui dit annihilation dit victimisme ; qui dit victimisme dit impuissance ; qui dit impuissance dit ressentiment ; qui dit ressentiment dit perversion/manipulation. Aussi, la solitude est gage de liberté intérieure.
Et pour vous, qu’en est-il? Que signifie la solitude pour vous? A quoi vous renvoie-t-elle?
On en parle? 😀
Aller plus loin :
🔵 Vous sentez-vous seul, isolé, exclu, incompris, différent? Ce sentiment vous empêche-t-il de nouer des liens auxquels vous aspirez? OUI? Rencontrons-nous!
🔴 Une envie, un projet, un objectif en tête? Parlons-en!