Conscience & Connaissance de soi | Développement personnel | Evolution personnelle | Réalisation de soi | Potentialiser les situations de vie
Partir.
Tout quitter.
Etre viscéralement attiré(e) par cet Ailleurs, à bien des égards, salvateur.
Tout plaquer, du jour au lendemain, pour recouvrer une liberté perdue, aliénée par un consumérisme de masse, par une culture du résultat qui tend à nous positionner sous l’apôtre Performance.
La majorité s’en accommode. D’autres n’y tiennent plus et larguent les amarres pour un endroit synonyme de valeurs perdues. Un endroit qui leur permet de pouvoir respirer à nouveau, de se reconnecter à qui et ce qu’ils sont.
Recouvrer une Identité éclatée.
Car il s’agit bien de cela. Redécouvrir l’être qui s’est perdu dans nos sociétés de masse où l’individualisme prime sur la véritable solidarité, où l’on peut très facilement devenir un robot mu par des désirs matériels. On empile. On accumule. On place en banque. On est heureux.
Un temps.
Un court temps puis ce dernier nous rattrape et nous enseigne ce qu’est la vie. Ses cycles.
On se perd. On commence à angoisser. On ne se reconnaît plus dans le miroir. Les cervicales s’emballent nuit sur nuit et se durcissent chaque jour davantage. Signe d’un dysfonctionnement. Signe que la vie que l’on mène n’est pas en accord avec nos besoins profonds. On en a peur.
Le cacher.
L’étouffer.
Ne pas en parler.
« Qu’est-ce que les autres pourraient penser de moi si je leur faisais part de ce vide intérieur qui me ronge tous les jours, moi qui ai tout ? Qu’est-ce qui m’arrive ?».
Puis, un beau jour, n’y tenant plus, certains achètent un billet Aller sans retour vers des destinations où Mère Nature s’étend à perte de vue.
Pas âme qui vive aux alentours.
Solitude.
Cette solitude bienfaisante, apaisante, douce, qui nous berce dans ce nouveau quotidien fait et rempli de tâches et de gestes simples. Reconnexion avec cette Mère nourricière tant convoitée.
Les journées pulsent au rythme de la découverte et de l’appropriation de ce nouvel environnement, à bien des égards, hostile. Puis, le temps nous rattrape. Ce passé fui, refoulé au plus profond de notre âme refait, petit à petit, surface.
Besoin de coucher sur le papier sentiments, émotions, perceptions qui nous habitent, nous taraudent. Besoin de décrire ces paysages où rien ne vient arrêter le regard. Besoin de se rassurer.
Perplexité.
Doutes.
Peurs.
Puis, à nouveau, cette scansion que l’on bénit de « Je suis bien ». « C’est ce dont j’ai besoin » comme pour se conforter dans le fait que OUI, l’on a fait le bon choix.
Puis, la dureté de la vie nous écharde chaque jour un peu plus, écorchant nos croyances, creusant un fossé qui grandit chaque jour davantage jusqu’à la décision ultime : revenir MAIS différent OU rester et courir le risque de se perdre à jamais dans une chimère et faire du reste de sa vie une fuite non annoncée.
Lorsque des départs aussi drastiques s’ourdissent dans notre âme esseulée, la limite entre la réalité et la fiction est ténue. On court le risque de ne plus jamais être en capacité de revenir ou du moins, de s’arrimer à une vie davantage ancrée dans la réalité.
Et l’on se perd à nouveau.
Une magnifique illustration de cet appel de l’ailleurs :
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