Conscience & Connaissance de soi | Développement personnel | Evolution personnelle | Réalisation de soi | Potentialiser les situations de vie
Vous arrive-t-il de rencontrer des gens dont le comportement, les paroles ou autres vous irritent intérieurement déclenchant un flot de critiques et de jugements en tout genre?
Oui? Bingo! Ce qui suit est pour vous.
Lorsque vous rencontrez ou côtoyez une personne dont le comportement vous dérange, vous irrite, vous exaspère, vous énerve, vous fait sortir de vos gonds ou vous blesse, remerciez-la car elle est en train de vous montrer :
✔ quelque chose que vous n’acceptez pas
✔ quelque chose que vous n’arrivez pas à lâcher
✔ quelque chose que vous ne vous autorisez pas
✔ des blessures non encore cicatrisées.
Cette personne vous brandit un panneau sur lequel est écrit :
« Tu ne m’acceptes pas TEL(LE) que JE SUIS ».
« Telle expérience n’a pas été digérée. Tu vis encore à travers elle ».
Nous sommes tous amenés à rencontrer des âmes de passage qui appuient, d’une certaine façon, sur les zones qui font mal et qui nous renvoient notre tendance à cataloguer, à étiqueter et à compartimenter.
Ce sont elles qui nous permettent de pouvoir évoluer, de nous améliorer, de voir ce sur quoi nous refusons de lâcher prise et surtout, ce que nous n’acceptons pas. Elles nous renvoient également, comme en écho, à notre manque d’ouverture face à la différence.
Rester seul(e)s, isolé(e)s dans notre coin, ne nous permet pas de découvrir et de prendre, avec autant de force, conscience de ces aspects car c’est bien le comportement et le regard de l’autre qui nous poussent dans nos retranchements et qui provoquent immédiatement une réaction. C’est le signe d’une non-acceptation.
En général, la première réaction est de critiquer et de rejeter. La critique répond à une perception qui n’a, la plupart du temps, pas été vérifiée et qui est donc le fruit de notre imagination. Or, lorsque l’on critique quelqu’un, qu’on le juge, c’est qu’on se critique et se juge soi-même. On ne s’accepte pas tel que l’on est. La propre perception que nous avons de nous-mêmes se voit reflétée dans l’autre, ce qui biaise nos interprétations.
Comment, dans ce cas, accepter l’autre quand on se rejette soi-même? Quand on ne s’autorise pas à être? Quand on n’est pas en posture d’accueil?
Accepter est un acte qui peut s’avérer difficile car cela revient à s’abstenir de tout jugement, de toute critique, de toute exclusion.
C’est accueillir et embrasser l’autre dans son altérité, avec son histoire personnelle, ses valeurs, ses propres schémas, ses croyances, son éducation, son environnement et le respecter tel quel sans vouloir à tout prix y apposer sa griffe et le label « Approuvé ».
Nous ne sommes ni un produit ni une marchandise. Traiter les gens qui apparaissent de manière fortuite dans notre vie de cette manière-là renvoie à des peurs inconscientes basées sur un système de valeurs exclusif et excluant. Prenez conscience que lorsque vous agissez de la sorte, ces peurs vous poussent à juger et à étiqueter « Bon à emporter » ou « Bon à jeter ». Apprécieriez-vous d’être catalogué(e) de la sorte? Non? Alors, pourquoi le faites-vous? A quoi cette catégorisation vous renvoie-t-elle?
Critiquez et vous serez critiqué(e) en retour. C’est une loi très simple. On sème ce que l’on récolte.
« Accepter » ne signifie pas non plus « être d’accord ».
Le terme « accepter » signifie « autoriser l’autre à être ». Cela revient donc à accepter les particularités dont ce dernier nous fait montre sans vouloir à tout prix le changer parce que cette différence nous déplaît et ne correspond pas à nos schémas et à notre système de valeurs.
ACCEPTER, c’est AUTORISER quiconque à être. Tout simplement.
Il n’y a aucune forme d’engagement, d’appartenance ou autre derrière cet acte simple. C’est laisser de l’espace à l’autre pour se mouvoir comme il l’a décidé.
On accepte l’autre quand on comprend ses origines, son passé, son environnement, son éducation, sa culture, son histoire personnelle entre autres comme autant de facteurs expliquant son comportement actuel. C’est comprendre ou pas ses différences et les accepter sans établir de comparaison avec nos propres schémas de référence.
Il n’y a pas meilleur moyen d’exclure, de juger, de trancher, de sanctionner, de critiquer qu’en comparant.
Entre « Je crois savoir » et « Je sais », il y a une différence. PERSONNE ne peut clairement affirmer « Je sais ». Ce serait ne pas prendre en considération toutes ces petites choses qui nous rendent uniques et différents.
Nous avons, en effet, tendance à vivre dans une sorte d’étau qui nous compresse et nous empêche de tourner la tête, et d’apprécier comment les choses se déroulent ailleurs. Et cet étau est constitué de notre éducation, notre famille, notre histoire, notre environnement, nos expériences. Ce sont eux qui nous conditionnent et nous poussent à agir dans un sens plutôt que dans un autre. Personne ne nous demande de comparer. Lorsque nous le faisons, c’est notre choix et notre responsabilité, pas celle de l’autre qui se trouve en face de nous. Il ne nous demande rien et il n’a très certainement pas demandé toutes ces critiques intérieures ou prononcées à voix haute.
Au contraire, il nous donne la possibilité d’élargir notre regard et d’embrasser une autre réalité. C’est un cadeau que la vie nous fait.
Il ne s’agit pas non plus d’appréhender le comportement de l’autre en termes de bien ou de mal. Cette vision manichéenne n’a pas de sens en soi lors d’une rencontre fortuite et ce d’autant plus quand aucune vie n’est mise en danger. Alors pourquoi vous dire « C’est bien qu’il parle tout bas et mal qu’il parle si fort », « Ça ne se fait pas » Quelle honte ». En quoi cela ne se fait pas ? Dans votre culture et votre éducation, peut-être mais allez faire un petit tour en Asie, en Chine, en Inde, en Espagne et vous saurez ce qu’est « parler fort ». Personne ne vous dira quoi que ce soit, tout simplement parce que c’est la norme. Ne faites donc pas de vos croyances la norme.
Aussi, la prochaine fois que l’envie de juger et de critiquer l’autre vous titillera, ayez à l’esprit qu’il est différent et sachez accepter cette différence comme elle est même si vous ne la comprenez pas. Non pas comme LA norme à suivre et à laquelle il faut se conformer mais comme étant un signe distinctif de son identité, de sa personnalité et de son unicité. Vos relations en seront grandement améliorées.
Accordez-vous du temps pour découvrir, apprécier et connaître. Cela ne se fait pas en cinq minutes ni au premier regard. Ne laissez pas vos impressions ni vos perceptions dicter votre comportement.
En guise d’illustration, focus sur quelques étiquetages « vite fait, bien fait ». Que disent-ils de/sur vous ? Qu’est-ce que vous ne vous autorisez pas ?
🚫 Une étudiante indienne parle très fort dans un café. Cela vous insupporte. Vous trouvez que cette personne ne sait pas se tenir et est irrespectueuse.
💟 Sachez faire preuve d’ouverture d’esprit et comprenez que chaque pays a sa propre culture. Laissez du temps aux gens pour comprendre à leur tour et s’adapter à leur nouvel environnement. Sachez faire preuve de compréhension et de compassion.
💟 Autorisez-vous à ne pas être parfait et à être.
🚫 Un de vos amis s’habille de manière excentrique. Vous trouvez cela grotesque. Vous ressentez même de la honte lorsque vous êtes avec lui.
💟 Cessez de vous comparer à vos proches et d’attendre d’eux qui s’alignent sur vos propres schémas de référence. Sachez accepter les choix d’autrui sans vous y identifier.
Eux seuls affronteront les retombées de leurs choix et actes, pas vous. Personne ne vous demande de vous identifier à eux.
Accepter qu’ils puissent et aient envie de s’habiller différemment, c’est faire preuve de compassion et d’amour. Sachez être tolérant(e).
💟 Autorisez-vous à suivre vos goûts plutôt qu’à faire preuve d’un conformisme qui vous enferme. Autorisez-vous à vous révéler comme vous êtes et pas comme les autres voudraient que vous soyez.
🚫 Vous rencontrez un homme qui, le même jour, s’empresse de vous demander de l’aide. Son comportement vous révulse. Comment ose-t-il ? Cela ne se fait pas. Vous trouvez qu’il est faible pour avoir à demander de l’aide, qu’il ne sait pas se débrouiller tout seul.
💟 Apprenez à vous acceptez tel(le) que vous êtes, avec vos défauts, vos qualités, vos forces sans occulter vos faiblesses. Ne laissez pas votre ego opérer des discriminations sans savoir ce qu’il en est exactement.
Acceptez que l’autre puisse avoir besoin d’aide. Cela ne signifie pas qu’il est « faible ». Au contraire. Il montre ses limites sans peur du jugement. Cessez de jouer à celui ou celle qui peut tout gérer tout(e) seul(e) et d’en faire votre signe distinctif. Tout ce que vous récolterez en échange sera une surcharge de travail. Sachez faire preuve d’empathie et d’ouverture.
💟 Autorisez-vous à être vulnérable et à demander de l’aide sans avoir peur de la critique ni du jugement.
🚫 Vous voyez pour la troisième fois une connaissance. Elle se plaint tout l’après-midi. Ce comportement vous met hors de vous. Vous ne comprenez pas pourquoi elle se plaint autant puisqu’à vos yeux, elle a tout pour être heureuse. Vous vous permettez même de lui en souffler trois mots. Vous l’appréciez. Pourtant, vous n’y tenez plus. Vous ne voulez plus la voir.
💟 Acceptez que vous puissiez être, par moments, fatigué(e), à bout. Acceptez que vous puissiez, parfois, en avoir assez. Vous n’êtes pas un robot. Il est normal d’avoir de temps en temps des baisses d’énergie et d’avoir du mal à relativiser.
Lorsque cette personne commence à se plaindre, dites-lui simplement ce que vous ressentez sans la juger. Débutez vos phrases par « Je pense que … », « Je ressens ou je me sens … quand tu … ». Après l’avoir écoutée et avoir partagé ce que vous ressentez, enjoignez-la à trouver une solution plutôt qu’à vouloir à tout prix stopper ses plaintes. Il n’y a pas à passer d’un extrême à l’autre. Je vous assure que si vous procédez de la sorte, cette personne arrêtera de se décharger sur vous de la sorte car elle prendra conscience que ça vous dérange et draine votre énergie et qu’il y a une solution.
💟 Autorisez-vous à ne pas être à 100% à la hauteur et d’en parler à votre entourage. Sachez faire preuve de compassion. Autorisez-vous à ne pas être parfait(e).
🚫 On vous présente une personne qui vous adresse à peine un bonjour. Vous vous dites « Pour qui elle se prend celle-là … ? Elle n’a pas l’air sympa. Et vous vous fermez comme une huître, sans aucune intention de lui parler.
💟 Sachez faire preuve de compréhension. Ne tombez pas dans la réaction d’une première impression. Donnez-vous la possibilité de vérifier votre ressenti et de savoir exactement ce qu’il en est.
Restez ouvert(e) et comprenez que la timidité peut parfois prendre des biais qui peuvent déstabiliser. Ne faites pas de votre perception une vérité.
💟 Autorisez-vous à ne pas être une personne modèle, et souriante en toute occasion.
Pour conclure :
CE QUI NOUS FAIT RECULER ET NOUS ENFERME
JE RENCONTRE
JE COMPARE ET PARFOIS JE ME PROJETTE
J’ENTENDS, JE VOIS CE QUE J’AI ENVIE DE VOIR, JE NE COMPRENDS PAS
JE JUGE, CRITIQUE, SANCTIONNE, EXCLUS
JE RESTE SUR MES ACQUIS ET J’IMPOSE
JE POURSUIS MA ROUTE
CE QUI NOUS FAIT AVANCER ET NOUS OUVRE
JE RENCONTRE
J’ECOUTE, J’ACCUEILLE, J’EMBRASSE
J’OBSERVE, JE DÉCOUVRE ET J’APPRÉCIE
JE COMPRENDS OU PAS, JE SAISIS LES DIFFÉRENCES ET LES ACCEPTE
J’APPRENDS ET JE M’ENRICHIS DE CES DIFFÉRENCES
JE RESPECTE LES CHOIX DE L’AUTRE SANS LES FAIRE MIENS NI M’Y IDENTIFIER
Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas des clones. Chacun de nous est ici bas pour sa propre évolution.
Quand on a compris ce principe premier, il est alors plus aisé de lâcher et d’accepter ces petits riens qui nous retiennent en arrière plus qu’ils ne nous font avancer.
Acceptez-vous, aimez-vous tel(le) que vous êtes, autorisez-vous à être, accueillez votre différence et faites-en votre force. Ainsi, l’autre deviendra un réceptacle menant vers tous les possibles.
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