Quand la quête se fait fuite

… et un beau jour, il se mit en quête de …

Signe d’une forme de rejet quant à une réalité qui se vit en désaccord. En déphasage. Dans une forme d’incompréhension. Le sujet cherche à se saisir d’un quelque chose qui, dans le regard qu’il porte au coeur de ce qui se vit manque à l’appel. Pourtant, ce “quelque chose” – cette pièce – est bel et bien présente. Pour x raison, elle lui est tout simplement inaccessible.

Pour le moment.

Car lorsqu’une quête se fait fuite, elle nous ramène invariablement au point exact où nous nous trouvions avant d’en amorcer la mise en marche.

Lorsque pareil phénomène se produit, l’inconfort premier revient en hâte s’installer avec une intensité qui se trouve décuplée et qui peut laisser l’individu qui en vit la tonalité relativement désarçonné. “Comment est-ce possible”, se demande-t-il?

La vie est, par essence, mystère. Elle révèle son dessein par petites touches, ici et là, de manière suffisamment espacée pour que du sens émerge du milieu, du tissu, du coeur, du centre de ce qui se vit, se déroule, se déploie. C’est, entre autres, un regard périphérique porté sur l’ensemble du système dans lequel ladite situation prend corps et vie qui permet d’en comprendre à la fois les composantes, la nature, l’orientation et surtout, la dynamique, la composition, l’assemblage. Car, une situation, quelle qu’elle soit, ne s’alimente pas en vase clos mais au travers des différentes interactions qui se produisent avec tous les agents et les acteurs qui peuplent le système dont elle fait partie.

Le système est l’équivalent du corps, la situation, un membre. Il convient donc de poser son regard sur l’articulation de ce membre afin de saisir la manière dont il s’exprime. Comment agit-il vis-à-vis des autres membres? Du système? Des données qui s’y trouvent? De leur configuration? De leur emplacement? Comment s’articule-t-il à l’ensemble? Que tente-t-il de disjoindre, de libérer qui provoque un rejet tel que la fuite seule semble apparaître comme la seule et unique voie de résolution? Que s’est-il annexé qui entrave le geste, l’amplitude du mouvement que son articulation requiert afin de pouvoir assurer une certaine mobilité et ainsi, permettre à un ensemble de fonctionner de manière opérante?

Je vous invite à regarder la situation que vous pourriez actuellement vivre en décalage sous le prisme de cette analogie. Vous verrez que se soustraire, autrement dit, fuir, n’est plus utile. D’autres voies sont davantage opérantes et respectueuses de l’écosystème qui gît au coeur du système dans lequel elle prend vie. En agissant comme tel, c’est une terre, le vivant qui pulse en chacune de ses cellules qui sont préservés plutôt que d’en appauvrir le terreau en y injectant des attitudes qui contreviennent à son essor. Le tout est d’accepter de regarder bien en face l’intégralité de la situation dans et en regard du système qui la compose et l’englobe et de regarder les multiples interactions à l’oeuvre. Un élément, en soi, n’est rien sans l’apport et le mouvement des autres qui viennent se greffer à l’ensemble.

Et pour vous, qu’en est-il? Quelle situation vivez-vous actuellement et que vous avez envie de fuir par l’inconfort et un sentiment de déroute qu’elle produit en vous?

On en parle? 😀

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