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Ce que la vie nous prend,
elle nous le redonne
sous une forme différente.
Source image : Le bleu des rêves, Chen Huimin.
La perte. Les ruptures de vie.
Moment âpre. Difficile. Douloureux. D’autant plus si l’objet de la perte constituait un fondement cher à notre coeur, une assise sur laquelle nous entrevoyions certains aspects de notre vie via une coloration bien déterminée.
La perte équivaut alors à une forme d’effondrement, d’écroulement où le sentiment de ne plus jamais pouvoir accéder à ce à quoi nous tenions le plus ou aspirions le plus peut naître. Sentiment légitime, néanmoins construit de toutes pièces par l’esprit. Car s’il est vrai qu’un aspect convoité sous une forme particulière peut être brutalement coupé de sa source via une perte qui équivaut au tranchant, à la coupure d’une rupture radicale qui sectionnent tout ce que le terreau y correspondant y enfermait, ce même aspect se raffine – bien malgré nous – grâce à la brûlure éprouvée par la destruction, l’altération, la dégradation de ce dernier.
L’esprit en remodèle les contours ; le coeur en remplit l’essence ; le corps en restitue le geste, le mouvement. C’est un processus qui demande à être éprouvé dans ces trois corps afin qu’une forme autre puisse apparaître ; une forme plus en adéquation avec la coloration de sa propre nature.
L’acier de la rupture a coupé la racine d’une prétention qui empêchait l’authenticité d’une forme d’advenir et de pouvoir prendre concrétion dans la matière. La coupure a simplement révélé et mis en lumière la nature d’un désir qui s’abreuvait à la source de Dame Apparence, de l’ornement inscrit sur la façade qui était la nôtre à ce moment-là et sur laquelle nous faisions reposer une aspiration profonde mais non assumée sous l’assise de notre nature réelle.
La vie tend – à un moment donné de notre existence – à trancher dans le vif ce qui est faux. Nos artifices. Nos béquilles qui s’appuient sur le terreau d’une crainte, d’une peur, d’un sentiment d’insuffisance.
Le jour, le moment où cette rupture radicale se produit, l’inconscient estime que nous sommes prêts à en affronter la construction, l’arborescence, les « dégâts » et à nous rediriger sur les rails d’une expression désarticulée de tout apparat afin de se montrer telle qu’elle est.
Ici, l’invitation revient simplement à assumer des parts de nous – en général, un complexe à l’oeuvre – qui se sont tellement travesties pour obtenir une chose bien déterminée dans leur vie qu’elles en sont arrivées à agir sous l’une des multiples formes dérivées de l’archétype du mendiant, de la prostituée ; d’un personnage qui se pense tellement déméritant qu’il s’en va, par les rues, quêter sa pitance et se donnant aux plus offrants sans saisir que cet acte à lui seul le maintient dans le terreau de la dévalorisation de soi et de l’humiliation, du son de la honte et de la froidure figeante du Dégoût de soi.
Ce que la vie nous prend, elle nous le redonne sous une forme différente.
En ce sens, rien ne se perd véritablement. Par contre, un matériau, une forme qui ont fait leur temps subissent, à un moment donné, une refonte. Ils sont, par petites touches successives ou par une rupture violente et soudaine, purifiés d’un contenu qui voilait l’expression naturelle et innée de la personne dans l’une des dimensions de sa vie, dans son vouloir. Le processus, outre le fait d’opérer de multiples prises de conscience qui s’articulent et s’ordonnent en fonction de l’ouverture et de l’acceptation de ce qui se produit et surgit, amène à une forme de justesse quant à la nature de certains désirs et leur expression dans le monde environnant. Le projecteur n’est plus braqué sur l’image mais sur l’essence. Aussi, ce qui, auparavant, n’était pas assumé et colmaté ; ce qui était caché, travesti, étouffé sous une apparence bien définie, est – d’une certaine manière – rendu visible. Il est mis à nu.
C’est la perte même de l’artifice auquel on ne cessait de se raccrocher qui permet ce dessaisir. En ce sens, la perte, la rupture ne laissent plus le choix ni l’alternative de se cacher derrière les apparences. Elles montrent crûment, à l’état brut, ce qui est.
La remontée pourrait paraître raide. Cependant, si l’événement est éprouvé dans notre chair, dans notre coeur et dans notre esprit, son poids s’en trouvera allégé et cette force de Vie qui gît en chacun de nous saura soutenir cette traversée en permettant une acceptation progressive. Elle s’effectuera par à-coups, amenant à une conduite un peu brutale par moments car le processus n’est en rien linéaire. Il est fait d’allers et retours successifs jusqu’à ce qu’un plein accueil s’inscrive dans toutes les parties de soi. A ce moment-là, une nouvelle forme – qui avait commencé à émerger tout du long – commence à se faire sentir, ressentir et voir avec plus d’acuité, de densité et de sérénité. C’est à ce moment précis que nous pouvons apprécier ce que la perte a engendré, ce que la vie – par la soudaineté d’une rupture qui marque un avant et un après – nous redonne et nous offre.
En ce sens, la perte et surtout la rupture drastique nous permettent de nous rapprocher de l’expression de notre propre nature dans ce qu’elle est fondamentalement et de favoriser une relation plus étroite avec notre être intérieur. L’union, quant à elle, requiert une transparence totale face aux prétentions qui sont les nôtres à la fois dans notre quotidien mais également dans notre for intérieur car notre être intérieur ne peut se faire entendre lorsqu’il est maintenu caché sous la tyrannie de l’image et sous le voile du mensonge que le subterfuge du Paraître décuple à l’envi.
Et pour vous, qu’en est-il? 🤔
🔎 À quelle perte ou rupture vous êtes-vous confronté(e) dernièrement?
🔎 Qu’en a-t-il résulté?
🔎 Qu’est-ce qui se disait sous la frasque de Prétention?
🔎 Qu’est-ce qui était pris en otage, déguisé, surinvesti pour permettre la réalisation d’un désir dont vous ne vous sentiez pas digne?
🔎 Au final – si le processus d’acceptation s’est opéré – qu’avez-vous reçu de la vie?
🔎 Que vous a-t-elle redonné à travers cette séparation d’avec une manière spécifique de procéder pour exprimer une aspiration non assumée dans le déploiement de sa nature?
🔎 À quel(s) complexe(s) cette aspiration non assumée vous a-t-elle renvoyé et permis de lisser, de neutraliser sans aller vous enkyster dans le pôle opposé?
🔎 Quelle part de liberté avez-vous pu gagner grâce à cet événement?
On en parle? 😀
Alors, cette part de liberté que la rupture vécue a occasionnée, quelle est-elle?
Je suis tout ouïe 👂
Aller plus loin :
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🟠 Sur quelles structures énergétiques votre construction identitaire repose et à partir desquelles vous créez votre vie au quotidien? Réponse autour de votre Référentiel de Naissance.
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