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L’espoir peut prendre différentes formes pour se montrer à nous et nous rappeler sa présence lorsque certains pans de notre vie semblent se dérober sous nos pas et que tout pas nous semble vain et inutile.
Il peut également, en accord avec ce que le porteur de cette essence porte en lui, recouvrir des formes presque antithétiques.
Pour illustrer cette dichotomie, je partage avec vous deux tableaux, synonymes d’espoir, voire la représentation de l’Espoir qui, pour l’un des sujets s’étant prêté à l’expérience lors d’une séance, contenait en filigrane la thématique dans laquelle des parts d’elle bataillaient l’une contre l’autre, la tiraillant ainsi entre deux directions que tout opposait sans arriver à prendre position dans sa vie de tous les jours et donc, à s’affirmer dans une voie. Le tableau en question et la trajectoire du peintre ainsi que son oeuvre dans son intégralité ont joué le rôle de catalyseur et ouvert une autre voie, différente de celle des autres et qui lui a, de suite, sauté au visage. Même si sa situation différait de celle de ce peintre, en l’occurence ici, Sliman Mansour, la représentation du thème – dans son graphisme, dans ses traits, ses couleurs – lui ont permis d’apposer une image sur ce qu’elle vivait intérieurement depuis des décennies sans savoir qu’il s’agissait de cette thématique. La séance, à travers ce tableau entre autres, a été comme un détonateur pour elle. Comme si quelque chose, d’un seul coup, se réveillait après un long moment de léthargie. Les oeuvres de Sliman Mansour ont pris le relais. Elles lui parlent tellement qu’elles jouent, à elles-seules, le rôle d’élaboration et de synthèse. Une séance a suffi pour faire remonter à la surface un noeud qui l’étranglait et l’oppressait et qui avait trouvé comme seule voie de sortie, une compulsion alimentaire frisant la boulimie.
Quels sont ces tableaux?
Le premier :
📌 Sailing boats de Richard Thorn.
Ce qui attire le plus mon attention dans ce tableau, ce sont les reflets. C’est comme si un message d’espoir se profilait sur la mer de nos vies, sur leur horizon. Un espoir tranquille. Comme si l’Espoir était une évidence, un élément inhérent à la Vie. Constamment présent, bien que sous une forme relevant de l’invisible. Même dans la pire des tourmentes, dans la pire des adversités, il est présent car un quelque chose se reflète toujours dans nos vies et c’est à ce quelque chose que l’on se raccroche, parfois, un temps ; le temps de remonter la vague et le déluge. Sans cet élément, le bateau aurait peut-être coulé. Il ne s’agit pas ici de catégoriser en bien/mal, en bon/mauvais ce critère d’espoir et la chose qui se trouve derrière. Ce qui importe, c’est que sa substance soit suffisamment forte pour qu’elle puisse permettre de poursuivre sa navigation ou pour effectuer une remontée. En ce sens, l’espoir est cette essence qui peut nous montrer le cap, la direction, l’orientation et crier en plein coeur de la jetée un “A bâbord Matelot!”.
Le deuxième :
📌 Absent Presence de Sliman Mansour, un artiste palestinien.
Ce tableau reflète, dans les variations qu’il contient, bien des attentes/idéaux du peintre qui se trouvent moulés dans la nature de la vision qu’il a, au moment de l’acte créateur, de certains thèmes qui sont alors retranscrits au plus près de ce qui en est vécu et/ou ressenti. Ici, ce sont les thèmes de la perte, d’une forme d’exil, d’une forme d’arrachement à ses terres et à sa culture d’origine, de l’identité perdue/bafouée qui se disent à travers une présence qui se craquèle dans l’aridité de l’absence originelle. Une présence qui n’est plus habitée que par le foyer d’une certaine forme de manque à être et qui, en même temps, par ce revers, témoigne du lien indéfectible avec la source première de toute vie. C’est ainsi que la représentation qui en émane et qui s’affiche sous la forme d’une démarcation, d’un séparateur entre deux territoires se fait en même temps et à la fois le berceau et le pont entre l’originel et l’Ailleurs ; entre la Mémoire et la vivance ; entre le Nom et le sens de l’identité ; entre l’unité et la fragmentation sans exclure l’un au profit de l’autre mais en faisant du spectre d’une origine vilipendée le témoin de la force et de la puissance de l’attachement à la nature de sa souche.
Une oeuvre, quelle qu’elle soit, ne reflète aucunement une vérité fixe, inamovible, intangible mais plutôt le relais d’un regard qui se pose, à un instant T, sur une chose et qui en réfléchit la nature en accord avec ce qui nourrit – au moment de l’élan, de l’acte créateur, de son élaboration – ce même regard. Aussi, un tableau, une oeuvre, quels qu’ils soient, ne s’interprètent pas. Ils font appel à la sensorialité. Ils se laissent appréhender sous un autre vecteur que celui du décodage pur et dur et répondent plutôt à un élan, à un attrait, une attirance, un quelque chose qui capte notre attention. Ce n’est pas nous qui sommes attirés par le tableau, c’est un quelque chose dans le tableau qui nous appelle, qui nous interpelle, qui fait stopper notre marche ou notre course.
Un quelque chose nous parle. À nous. Directement. Sans intermédiaire. Il vient nous happer au détour de nos égarements, de nos détours, d’une exploration.
Certains ne savent pas vraiment ce qui les attire, autrement dit, ils ont du mal à nommer cette chose qui les remue de l’intérieur, qui les questionne, qui les ébranle ou au contraire, qui les apaise, les calme, les enveloppe d’une énergie qui leur susurre un quelque chose à l’oreille, un quelque chose d’unique. Pour eux. Le voisin recevra peut-être, s’il se met en état de réceptivité, un message mais qui sera complètement différent de celui que son voisin a perçu. Car ce qui se donne à l’un lui est exclusif. Exclusivement adressé. Ce quelque chose n’aura aucun autre équivalent sur terre. Aucun.
La voilà l’offrande de l’art.
Il parle à quiconque sait se donner, à l’instant, à ce qui en émane, en surgit, se tisse, ébranle et qui crée en un instant éclair un lien d’une indicible beauté. En ce sens, l’art, une oeuvre, peuvent être profondément réparateurs et venir combler ces trous de la pensée qui peuvent amener à tellement de distorsions du réel qu’ils en amènent à créer des sentiments amers, tranchés, sirupeux, univoques.
Son invitation? Se rendre disponible à ce qui se donne.
Cette invitation n’est pas l’apanage de l’art. Elle réside dans chaque chose qui nous contient, nous porte, nous entoure, nous environne. Disons que l’art, de par son format, est plus enclin à opérer ce passage vers ces milliers et milliers de choses qui peuplent nos environnements mais face auxquels nous tendons à ne pas répondre parce que nous ne les regardons pas. Pour voir, il s’agit de regarder. Pour entendre, il s’agit de se mettre en mode Écoute. L’un ne va pas sans l’autre sans quoi c’est à une impression de vide, d’absence, de manque, de privation auxquels on peut avoir l’impression acide de goûter ou d’être exposé alors qu’il n’en est rien. C’est notre propre absence qui s’exprime ici et qu’une extériorité reflète à sa manière. Elle reflète ce qui est. Ce qui gît en nous. Une forme de désertion. C’est cette effluve qui peut, en bien des occasions, toucher notre regard, notre peau, notre oreille. Elle se fait alors le dépositaire de ce qui, pour l’heure, dans l’instant est et qui ne sera plus dans une heure.
Aussi, afin de titiller vos sens et interroger ces constructions de l’esprit qui, dans et face à certaines situations, nous maintiennent figés dans nos tours sans concevoir d’en redescendre afin de questionner ce qui est, je vous invite à vous adonner à l’exercice qui suit. En toute simplicité et objectivité afin de mieux percevoir ce que les différentes réalités – que ce qui est convoque – recèlent et contiennent.
Ce qui est.
Ce qui se donne à notre regard. Le nôtre, pas celui du voisin, de notre compagnon, de nos parents, de notre fratrie, de notre collègue, de notre direction, de l’internaute, du youtubeur, de l’influenceur, du politique, du critique d’art.
Le nôtre et rien que le nôtre.
Ce pas exige, avant toute chose, de saisir ce que pareille invitation induit dans l’attitude qui est la nôtre face à ces situations et je dirais même, face à la vie tout court.
✏️ Que comprenez-vous exactement de ce pas qu’exige l’invitation en question?
✏️ Comment vous positionnez-vous face à ces situations qui vous mettent mal à l’aise, vous malmènent, vous dérangent, vous placent dans un certain inconfort?
✏️ Sélectionnez une oeuvre qui vous parle, qui attire immédiatement votre regard, qui – dans un quelque chose qui s’en dégage – vous fascine.
✏️ Qu’est-ce qui se donne, s’offre à votre regard, en retient et en fige, momentanément, le mouvement?
✏️ Qu’est-ce qui – dans cet objet – a appelé votre regard, a convoqué votre attention jusqu’à les maintenir, un temps, posés sur ce dernier?
✏️ Qu’est-ce que l’être de cette “chose”, dans un jeu de présence-absence, reflète?
✏️ Que renferme-t-il en son sein? Que vous donne-t-il à voir? De quoi est-il, en quelque sorte, le témoignage?
✏️ Comment s’offre-t-il à vous? Comment, à votre tour, recevez-vous ce qui se donne?
On en parle? 😀
Ici, il s’agit surtout, pour vous, de pouvoir observer la manière dont vous laissez ou pas les choses qui vous environnent vous parler, pas de vous guider dans une séance impliquant l’entrelacement de matériaux psychiques.
L’éventail de questions qui ne se veut pas exhaustif a ainsi pour objectif de mieux vous donner à voir la modalité sous laquelle vous percevez le monde mais également la modalité sous laquelle, à votre tour, vous vous offrez au monde, autrement dit, sous quelle posture vous offrez au monde ce qui vous constitue. Car la vie est régie sous le principe du Donner et du Recevoir. Dans nos vies fortement axées de nos jours vers la modalité du Fonctionnement, ce principe tend à être fortement écartelé dans un désir vorace de tout chercher à comprendre, à solutionner, à maîtriser, à sécuriser. Et lorsque l’ami Contrôle pointe le bout de son nez, il oblitère le mode Réceptivité et en pervertit, en détourne l’essence. Ce qui se meut en une plainte du type : “Dans ma vie, les choses ne se passent jamais comme je veux”. Quand on cherche à tout prix à ce que les situations, avant même d’être advenues dans nos réalités, aient telle apparence, tournure, orientation et issue – entendez “Tel résultat”, je ne peux que passer à côté de ce qui se donne, s’offre, émerge.
Qu’en est-il vous concernant? Quel tableau avez-vous choisi pour répondre aux questions? Qu’est-ce qui vous touche tout particulièrement dans cette toile?
Je suis tout ouïe 👂
Sans plus attendre, je vous invite à partager ces oeuvres avec nous et à nous parler de votre expérience à leur contact. La section Commentaires n’attend plus que vos interventions et moi, vos apports 🙂👍.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir davantage sur la modalité du fonctionnement qui sous-tend la manière dont nous tendons actuellement à vivre nos vies, je vous renvoie à la lecture de cet article : Société, tu fonctionneras! Je fonctionnerai!
💡 J’invite chacun(e) d’entre vous à laisser le tableau choisi pour l’occasion vous répondre. Laissez-le inscrire sur votre toile de fond les gammes qu’il cherche à partager avec vous. Avec les forces qui gisent en vous et rien que les vôtres. Imaginez, pour l’heure, que vous êtes une feuille de papier vierge sur laquelle le stylo de la toile vient inscrire ses notes. C’est le tableau qui vous parle. Pas l’inverse. Aussi, je m’éclipse ici et vous laisse en écouter le son.
Aller plus loin :
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