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… pensez-vous
que l’on puisse parler de maison
quand la lumière n’y pénètre pas … ?
C’était une maison dans laquelle aucune lumière ne pénétrait jamais.
Enfouie dans l’obscurité la plus totale, elle s’érigeait telle une fondation hermétique repliée sur elle-même.
Un cube. Ou ce qui s’y apparentait.
Des contours lisses, tranchants, acérés qui écorchaient toute main qui tentait d’en effleurer la paroi.
Un cube sans fioritures. Net de l’extérieur. Bombardé de l’intérieur.
Y pénétrer relevait de la spéléologie. Il fallait s’armer de bien d’autres accessoires qu’une lampe torche pour espérer pouvoir y déambuler à son aise.
Car ce que cette foudroyante obscurité vous jetait à la face lorsque vous en contactiez la texture relevait du malaise.
Un malaise ambiant profond. Insécable. Palpable à des kilomètres à la ronde. Un malaise qui, telle la poix, s’insinuait de toutes parts finissant par s’agglutiner à chaque parcelle de votre peau laissée à nu.
Une poix qui fixait tout sur son passage au point d’en rigidifier la forme.
Pétrifiée. Comme si elle avait subi le balayage incessant de salaisons qui en assuraient la conservation.
Fossilisation.
Quel pouvait bien être ce phénomène qui s’emparait des corps pour se dire au monde … ?
Les auxiliaires qui nous accompagnaient jusqu’à ne plus être qu’une extension de notre corps et de ses déplacements perdaient, à leur tour, leur réalité d’être, happés par ce souffle repu d’inimitié et qui, tel un étendard, vous maintenait suspendu au crochet d’une voilure qui prédisait l’indicible, la forfaiture. Nous aurions préféré tomber sec dans le précipice que son relent avait, d’année en année, excavé pour nous réveiller plus tard d’une torpeur insaisissable nous extirpant d’un sommeil profond.
Mais ce qui prenait corps face à cette opacité ne relevait pas du lieu du rêve.
Cet air trouble racontait la dégradation.
Une lente décomposition siégeant au centre d’une saumure imbibée de formol, comme pour mieux en ralentir l’effet, comme pour mieux l’enclaver dans l’âtre du Temps. Un Temps qui se consumait dans un lit empli d’aigreur et d’acidité.
La désagrégation. Le délabrement. La flétrissure.
Un climat qui, sous l’effet de la fièvre qui en assurait la contracture, se confondait en un parjure d’oblitérations diverses, altérant toute bouture, toute semonce de vie.
Saturation complète.
Le cube finit, au gré de cette diffraction, par se faire amputation ; ultime râle d’un remugle qui finit sa lente décrépitude dans la souillure de cette latitude prénommée Honte.
Depuis, il gît dans la plus profonde des noirceurs détournant ainsi toute main qui oserait s’approcher de ses enceintes de toucher ses parois.
Éclipse.
C’était sans compter l’incandescence de l’Oeil de la lumière qui loge, en dormance, sous chaque monticule d’ombres …
Extrait du recueil Empreintes, de Marina TABEL.
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